Comme souvent, c’est lorsque l’on parle beaucoup d’un sujet que la quantité d’informations qui circule tend à être fausse.
On les appelle les fakes news, infox, canulars, hoax, théories du complot ou plus littéralement les fausses informations.
Nous n’allons pas recenser ici tous les articles traitant à tort du Covid-19 (il y en a beaucoup trop !). Plus de 5 milliards de pages traitent du sujet ! C’est bien plus que n’importe quel thème « populaire ».
On estime, dans le cas du Coronavirus, qu’environ 5 à 7% des informations qui sont diffusées sur les réseaux sociaux sont fausses.
Et le pire, c’est que ces 5 à 7% se diffusent généralement plus vite que les vraies informations. Pour ce faire, les inventeurs de ces fausses informations (« fake news« ) relèvent de beaucoup d’ingéniosité. Ils diffusent leur « canular » par Messenger et par de nombreux réseaux « sous-terrain » comme les SMS ou les mails, sans compter sur la résonance naturelle offerte par les réseaux sociaux.
Il suffit de faire peur, d’alarmer ou de préciser que « ça ne va pas rester longtemps en ligne » pour que les gens cliquent, consultent et partagent.
Attention, d’ailleurs, dans certains cas, cet appel à la curiosité est utilisé pour des attaques informatiques où, par négligence, vous téléchargez puis installez un programme malveillant sur votre appareil.
Concrètement, il suffit de naviguer 1h sur Facebook ou Twitter et l’internaute et asphyxié d’informations totalement infondées, hyper-anxiogènes, mais qui présentent bien et pourraient paraître crédibles en première lecture.
Eh oui, plus l’information paraît surréaliste, plus elle sera partagée massivement. C’est lié à un comportement humain !
Avant de liker, partager ou commenter les articles, il faut les lire. C’est la première précaution à prendre pour éviter de propager les fake news.
Le cerveau humain fonctionne ainsi : plus il voit passer une information, plus il a tendance à la considérer comme vraie. C’est la répétition qui rend la chose plus crédible.
Sachant que les fake news circulent très vite grâce à leurs titres alarmistes et leur propagation massive, la plupart des internautes ne font que partager sans lire le contenu. Ils invitent alors leurs contacts à faire de même et ainsi de suite.
Les rares internautes qui prennent le temps de contrôler et de lire l’article sont moins enclins à relayer l’information. S’ils font preuve d’esprit critique, c’est gagné et ils vont combattre le partage de masse.
L’astuce, c’est donc de recouper les informations. Vérifier sur les moteurs de recherche avec quelques mots-clés. S’assurer du bien-fondé du site que l’on consulte. Est-il connu ? Est-il sérieux ? Puis-je lui faire confiance ? De quand date l’article ? …
Ensuite, nous vous invitons sérieusement à vous rendre sur des sites de « fact checking« , (vérificateur de faits).
Il y a cet article de France Culture, mais surtout la rubrique « Fact Ckeck » de chez l’AFP ou encore cette page sur 20minutes et aussi « Les Décodeurs » chez Le Monde.
Libération propose aussi son service « CheckNews » qui propose aux internautes de poser leur question et une réponse sera apportée par les journalistes.
Enfin, France24 propose quant à lui « Info ou Intox« , une émission qui fait le tour des informations virales du moment.
Ces fausses informations sont telles que l’OMS lance un chatbot sur WhatsApp qui répondra aux questions qu’on se pose -sur ce nouveau coronavirus.
Les messages qui circulent via Messenger ou WhatsApp passent sous les radars et les gens les partagent facilement. Pour endiguer ce phénomène, en 2019, WhatsApp a limité à 5 le nombre de partage.
2 autres sites existent depuis de nombreuses années et s’occupent aussi de recenser les fausses informations reçues de toutes parts (par mail, dans un article…). Il s’agit pour le premier de la plate-forme collaborative Hoaxbuster et le second Hoaxkiller.
Le Président de la République Emmanuel Macron l’a rappelé dans un discours ; à ces fakes news se rajoutent aussi tout un tas de « faux-sachants » et « demi-experts ». En gros, des personnes qui prétendent être ou dire des choses qu’elles ne maîtrisent pas.
Contrôlez vous-même l’information, faites le tri et n’avalez pas l’actualité la bouche grande ouverte. Le maître-mot c’est de faire preuve de discernement et d’esprit critique !